mardi 19 janvier 2010

En 2010 l'Etat nous rase gratis

L’explosion en vol de la taxe carbone était une bonne nouvelle. Mais une fois retombées les fumerolles de cet attentat surprise, retour à la réalité. De nouvelles mesures coercitives nous attendent cette année. Florilège du best of.
Sourd à la controverse qui monte, le ministère des radars annonce l’implémentation de plus de 500 nouvelles cabinettes sarkozystes dont 150 photomatons de feux tricolores. Fin 2010 nous arriverons à un total de 2750 cabines. De quoi relancer le chiffre d'affaire du système. D'autant qu'une magouillette attend toujours le bon moment pour sortir du chapeau gouvernemental : la suppression des panneaux signalant l’imminence d’un radar fixe.
Les délits dits de « grande vitesse » (à partir de 40 km/h au-dessus de la limitation) devraient connaître un étrange empilement des sanctions : la future Loppsi 2 nous promet – entre autres flicages – la confiscation automatique du véhicule contrevenant, puis sa vente au profit de l’Etat. Donc, une quadruple peine : prison + amende, annulation du permis, saisie du véhicule.
Pendant ce temps-là les concessionnaires d’autoroutes durcissent leur racket. Ils décident de gonfler leurs tarifs… déjà indécents. C’est illégal, l'Etat était censé encadrer ces rapaces, mais qui s’en soucie ? Parallèlement, leurs dirigeants travaillent avec nos hauts fonctionnaires (ce sont souvent les mêmes) sur une discrète nouveauté fiscale : l’installation de péages sur certaines routes nationales, et à l’entrée des grandes villes.
Motards et scootéristes restent une cible privilégiée pour nos autorités. Le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues est sur le point de ressortir des tiroirs. Nullement basé sur une quelconque étude accidentologique, il est adossé à un énième bizness plan.
Quant à la scélérate taxe carbone – synonyme d’augmentation du prix du carburant - elle devrait nous revenir maquillée comme une voiture volée en juillet, sinon via Bruxelles. Après tout, cet impôt imbécile a toutes les qualités pour devenir européen. Une sorte de grande cousine de l'Eurovignette.
Côté écopastille française, les plafonds des émissions de CO2 induisant un « malus » seront durcis. Mais inutile de laisser la voiture au garage. Les tarifs du TGV vont augmenter, tout comme le prix de la course en taxi. Accessoirement, les tarifs d’assurance auto/moto devraient grimper de 5% en moyenne, en totale contradiction avec la soit-disant baisse des accidents sur 2009.
Bouquet final à Paris : le prix du ticket de stationnement pour les voitures va flamber. Plus 20 à 30% ! Et Annick Lepetit, responsable (PS) des transports parisiens, songe (sérieusement) à rendre payant le stationnement des deux-roues.
Le tout dans un mutisme médiatique quasi-total. Il est d’ailleurs probable que la plupart de nos « nouveaux journalistes » prennent ces mesures comme des avancées sociétales.

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