mercredi 30 décembre 2009

Taxe carbonisée, bonne année !

En dépit de son titre mon livre ne traite pas que des radars automatiques. Les photomatons de la route sont emblématiques d’un sujet de société plus vaste, celui de l'automobile individuelle devenue nouvelle tête de turc de nos politiques. Dans le chapitre "L'écologie c'est bon, mangez-en", j'explique notamment pourquoi la taxe carbone est une imposture fiscale.
Flash-back. Rappelons que l'idée d'une pompe à finances activée par nos émissions de CO2 nous vient de l'écologie politique (Verts, Nicolas Hulot, etc.). Celle-ci fut reprise et popularisée par Ségolène Royal et François Bayrou juste avant les élection présidentielles de 2007. Avant d'être récupérée une seconde fois par le pouvoir en place. Le 10 juin 2009 Christine Lagarde (arborant une belle écharpe verte) et Jean-Louis Borloo (en avatar de Garcimore) nous préparent à l'entrée en vigueur de la "contribution climat", terme marketing utilisé pour éviter celui de « taxe carbone » jugé trop parlant. Le principe de ce nouvel impôt fut acté suite à une proposition de Carlos Ghosn, patron de Renault – finalisant un travail de lobbying du Medef – de supprimer la taxe professionnelle accusée de plomber l’esprit d’entreprise. L’idée de retrouver les milliards perdus en taxant le CO2 fut alors évoquée en haut lieu. En clair, sous couvert de ciel bleu, on compense une recette fiscale par une autre. La taxe pro est donc un "impôt imbécile" (selon les propos de Nicolas Sarkozy) destiné à être remplacé par un impôt encore plus imbécile (selon moi cette fois). Nonobstant la thèse "réchauffiste" aujourd'hui en phase d’abandon, cette taxe pose un autre problème d’éthique : plus les pollueurs sont gros, moins ils vont payer. Les entreprises les plus « sales » y échappent puisque leurs "droits de polluer" sont gratuits jusqu’en 2013, et seront subventionnés ensuite. Ce sont donc les ménages français qui paieront l’essentiel de cette nouvelle taxe sur des produits de première nécessité… déjà lourdement taxés. Exemple, le prix du litre de carburant - déjà exorbitant - devait grimper d’au moins 4 centimes d’euro pour commencer, alors qu’automobilistes et motards français sont déjà les premiers ponctionnés du monde. Cette énième punition fiscale et collective nous était promise pour janvier 2010. Heureuse surprise, le Conseil Constitutionnel présidé par le chiraquien Jean-Louis Debré, vient d'abattre le projet en plein vol, celui-ci étant qualifié par nos snipers du CC d’inéquitable et inefficace. Pan dans ta face ! Après sa pantalonnade de Copenhague, ce n'est pas un "camouflet" que vient d'encaisser Nicolas Sarkozy, mais une baffe de camionneur, peut-être capable de lui dévisser la tête.
Nos gouvernants annoncent vouloir persister, mais réécrire ce texte absurde sera d’autant plus difficile que plusieurs députés et ministres UMP sont contre, notamment François Fillon le premier ministre, que des élections régionales se profilent, et qu'un élargissement de la fiscalité carbonique aux pollueurs industriels (centrales électriques, cokeries, cimenteries, agriculteurs, transporteurs...) promet lobbying dur, revendications catégorielles et autres blocages... donc un boxon certifié Iso9001.
L'année 2010 sera passionnante.


vendredi 11 décembre 2009

La dictature des petits juges

Dans « Radars, le grand mensonge » j’explique que notre lourd système « radars » n’est rentable que si le paiement de la contredanse est automatique. Les grains de sable susceptibles de gripper la machine sont donc vite repérés... et éliminés.
Depuis 2008, histoire d'endiguer un début de révolte citoyenne, un nombre grandissant de dossiers de réclamation sont retoqués, à tel point que les avocats spécialisés s’insurgent, parlant, comme Maître de Caumont de « violation totale de la loi ». Explication : le barrage à ce niveau, c’est illégal. Les OMP (Officiers du ministère public, en clair les policiers) du centre du traitement des PV de Rennes n’ont pas le droit de poubelliser une contestation de leur propre chef. Il n’ont que deux solutions : soit classer le dossier sans suite (donc vous octroyer le salut), soit faire suivre l’affaire jusqu’à un juge. Leur boulot c’est juste de checker la « forme » de la requête ; ils peuvent avertir le « client » de sa non-recevabilité (une pièce manque au dossier, à vous de la fournir) mais pas lui empêcher l’accès à la justice. Pourtant c’est ce qui se passe à Rennes où les OMP en plus d’empêcher le citoyen de faire valoir ses droits, encaissent la consignation comme paiement de l’amende, et retirent des points à tout va, même lorsqu’il est impossible d'identifier le conducteur. Bref, nos féroces de l'ordre s'improvisent désormais juges à la place du juge.
En avril 2009 trois courageux automobilistes attaquent un certain commissaire Luc Defèbvre, l’OMP accusé d’enfreindre la loi au Centre de Rennes. Le cabinet Dufour, spécialiste du droit automobile, auteur de la plainte pour « abus de pouvoir et concussion », annonce détenir des témoignages concordants assortis de « preuves accablantes ». L’OMP est convoqué devant le tribunal correctionnel de Rennes.
Après avoir été deux fois repoussé, le verdict du procès fut rendu hier : le commissaire Defèbvre est relaxé. Le tribunal aura suivi les réquisitions du procureur (un certain Hervé Pavy) lequel se disait d'entrée «convaincu de sa non-culpabilité» ! C’était donc joué d’avance. Qu’est-ce qu’un procureur ? c’est le magistrat chargé de défendre les intérêts de la société (vous, nous) dans le ressort d’un tribunal de grande instance. Et ici, les plaignants sont peut-être dans une démarche citoyenne, mais le procureur est un magistrat du ministère public, opposé à un "fauteur de trouble" supposé qui est officier du ministère public, un quasi-confrère ! Cette connivence publique nauséabonde aboutit à un dénouement attendu : des plaignants déboutés à l'issue d'un procès... aberrant (des détails croustillants bientôt).
La progression du bulldozer administratif est inversement proportionnelle à celle de nos libertés. Les policiers et gendarmes du CNT de Rennes vont pouvoir quant à eux continuer à abuser de leurs prérogatives... pendant qu'automobilistes et motards sont toujours plus stigmatisés par la propagande publique.

lundi 23 novembre 2009

Répression routière et corruption ordinaire…

Qu’est-ce que la corruption ? De l’abus de pouvoir - reçu en délégation - à des fins privées. "Radars, le grand mensonge" décrypte une action publique, dénommée « sécurité routière », qui n’est plus dans la recherche du bien public, mais dans la recherche de l’intérêt individuel, de l’intérêt de classe.

Lors de l’enregistrement de mon interview sur RTL (dimanche 22 novembre, 18h15, émission Auto-Radio) Christophe Bourroux me pose la question suivante, en substance : « Dans le livre ça flingue. Vous n’hésitez pas à parler d’escroquerie en col blanc ! ». Je réponds : « Exact. De haut en bas le système repose sur la corruption. » Christophe qui semble être un bon connaisseur du sujet, ne semble pas surpris. Je m’explique dans la foulée. Nos dirigeants nous avaient promis que « l’argent des radars » reviendrait à la sécurité routière. Ce ne fut jamais le cas. 80% de la somme totale (plus d'un demi milliard d’euros en 2009) reste bloquée « en haut », et 20% retourne aux collectivités locales, sans contrôle. Je précise dans la foulée que 60% de cette rente de roi du pétrole revient à des entreprises privées – très proches du pouvoir - qui fabriquent et gèrent les cabines radars (Sagem, Atos…) lesquelles réalisent des marges indécentes, et que 20% du pactole (plus de 200 millions d’euros, 136 milliards d’anciens francs) reste englué dans l’AFITF, une caisse grise créée par les Sarkoboys en 2003, sorte d’EPAD des transports routiers. Il faut aller vite, donc je m’en tiens là. D'ailleurs cette partie de l'interview ne passera pas à l'antenne cette fois-ci.

J’aurais pu ajouter – comme je l’ai fait sur Radio Courtoisie le 27 octobre – que ce n’est pas le fils de Nicolas Sarkozy qui gère cette « agence », mais son père. Son père spirituel, son mentor en politique : Gérard Longuet, personnage sulfureux, déjà trois fois impliqué dans des affaires de financements louches.

Et derrière ce coffre-fort des copains, le fonctionnement du système est encore plus édifiant. Bizness des stages de récupération de points, tralala d'une Prévention routière subventionnée à hauteur de 17 millions d’euros, avocats crésus, associations faux nez des pouvoirs publics, braderie des autoroutes au privé, scandale des péages, conflits d’intérêts en haut lieu... notre politique "routière" obéit dorénavant à des intérêts de caste, des mécanismes financiers essentiellement corruptifs. Tout en bas de la pyramide, même les agents des forces de l’ordre dont les notations et plans de carrière dépendent dorénavant du nombre de PV dressés, n'échappent pas à ce mode de fonctionnement.

vendredi 13 novembre 2009

Sommaire du livre "Radars, le grand mensonge"

Préface : Les biffins de l'empire du Bien

1.L’automobiliste sceptique
2.Les risques du métier

A-CABINET NOIR et PHOTOMATONS
1.L'insécurité routière en chantier
2.Faites péter la tune !
3.Speed-cameras, le déclic
4.Naissance d'une machine infernale
5.Les coulisses du show-bizness
6.Peu importe la réalité, il suffit d’y croire
7.Ebriété médiatique

B-LA SECURITE CROISSANTE, les 6 plus
1.Les voitures, auxiliaires de vie
2.Des véhicules moins transgressifs
3.15% de conducteurs affranchis
4.Deux-roues, du mieux !
4.Trafic : la baisse mécanique
5.Le nouvel ordre moral

C-LA SECURITE ROUTIERE S'AMUSE
1.Petits bandits de grands chemins
2.Les points noirs, déjà...
3.Autoroutes, la grande braderie

D.RADARS : LOGIQUE COMPTABLE et DEGATS COLLATERAUX

1.Morts de fatigue !
2.Après les sans-papiers, les sans-permis
3.Police : la position démissionnaire

E-Où SONT LES CONTRE-POUVOIRS ?

1.Rémy Heitz : Oui-Oui au Pays du radar
2.CNISR et ONISR, les experts
3.Tant de cerveaux disponibles
4.Imprécis d’auto-défense
5.Le terrible Docteur Got
6.Nos députés ronronnent
7.Lost, les égarés de la politique
8-Médias : le silence des pantoufles

F-PREMICES d'UN FUTUR ORWELLIEN

1.Tout est sous contrôle
2-Souriez vous êtes fliqués
3.Un système en surrégime

G-A QUAND UN ETAT ENTREPRENEUR PLUTOT QUE PREDATEUR ?

1.Il était une mauvaise foi
2.Demain, la société qui lave plus blanc
3.Les deux-roues dans le collimateur fiscal
4.Paris et la faillite de la pensée bobo
5-La péagite, nouvelle pathologie d'Etat
6-La baise du trafic
7-L’écologie c’est bon, mangez-en !
8-Antisocial, tu perds ton sang-froid !

vendredi 6 novembre 2009

Revue de presse 2009 / 2010



« ...un livre dont, croyez-moi, on n’a pas fini d’entendre parler ! » Christophe Bourroux, 22 novembre, RTL, émission « Auto-Radio »

"Ce livre est une grande régalade !"
Vincent Perrot, émission Vincent limites, Motors TV.

«...ce livre n’est pas qu’un billet d’humeur, car toute l’enquête est appuyée sur des chiffres et des informations recoupées (…).L’auteur étant un ancien champion de moto, les deux-roues ne sont pour une fois pas oubliés (…). Un grand coup de chapeau ! » Pauline Rachwal, Moto-Caradisiac

« ...Jean-Luc Nobleaux est un journaliste qui n’a pas froid aux yeux. Un peu de courage dans ce monde trop servile des médias fait du bien. » Didier Renoux, Moto2 N°232

«....des arguments solides, au service d’une plume féroce, drôle et incisive » Jeanne Bourdillon, Riposte Laïque

« ...un livre exceptionnel et qui tombe bien ! Je félicite l’auteur pour son courage et sa façon claire et directe d’écrire les choses. »
Jean-Pierre Beltoise, Conduire Juste (ex-pilote de moto et de Formule 1)

« ...un ouvrage franc, un ton accusateur, une critique chiffrée et expliquée, des vérités ravageuses. Un ouvrage « thérapeutique » pour les automobilistes-contribuables rackettés et excédés ! » Ludivine Guérin, Le Cri du Contribuable

« ...je l’ai lu d’une traite, on est sidéré d’en apprendre à toutes les pages ! » Benoîte Taffin, Le libre journal, Radio Courtoisie

« ...Jean-Luc Nobleaux est un tout bon. Et il signe un livre grinçant qui dénonce le système ! » Jean-Luc Moreau, RMC, émission « Votre auto » du dimanche 1er novembre.

« ...ce bouquin est un vrai régal. J’adore le style ! »
Belkacem Bahlouli, rédacteur en chef de Rolling Stone

« ...une enquête basée sur des chiffres clairs et des faits recoupés et rassemblés (…) Et pour une fois les motards ne sont pas oubliés. » David Morcrette, le Repaire des motards

« ...un opus qui dévoile la crapulerie de notre système répressif et la désinformation induite (…). Ca fait froid dans le dos ! » Jean-Jacques Deverly, Action4x4 N°66

« ...en 230 pages, ce journaliste détruit tout un système en avançant des arguments nouveaux et des preuves radicales qui méritent d’être lus. Exemples et sujets d’actualité à l’appui, Jean-Luc Nobleaux nous emmène vers de nouvelles pistes de réflexion… » Eloïse Bruzat, Eve-Auto.fr

« ...une analyse très critique du système de contrôle automatique qui sévit sur le réseau routier français… » L’Oservatoire des subventions

« ...un livre incontournable, sans langue de bois, pour comprendre la raison profonde du système « radars » en France… » Mobilitant.org

"Une superbe enquête pleine d'infos édifiantes, étonnantes, inquiétantes. Même si parfois le ton pamphlétaire affaiblit un peu la force du propos, celui-ci n'en demeure pas moins remarquable." Olivié Pérétie, Le Nouvel Obs / Challenges


« ...étayé et agréable à lire, un zoom édifiant sur l’actuelle politique de la route. Nobleaux appuie là où ça fait mal, avec objectivité et des arguments imparables ».

Yvan Magot, L’Automobile magazine de Novembre 2009

«...ce livre nous dévoile bien des vérités. Jean-Luc Nobleaux est un spécialiste du sujet. A lire absolument » Jacky Foulatier, Kart mag N°135

"le contenu du livre est bien plus riche que ne le laisse présager le titre..." Patrick de Casanove, Cercle Frédéric Bastiat

«... un ouvrage d'actualité, argumenté et documenté, permettant de ré-ouvrir le débat sur les radars automatiques, la répression routière, la sécurité, les processus administratifs et la manne fiscale...» Le site Controleradar.org

« ...un véritable brûlot anti-radars » Hugues Serraf, l’Argus de l’Automobile N°4210

« ...un journaliste iconoclaste (…). Les radars sont-ils une bonne chose pour la sécurité ? » Hugues Serraf, l’Argus de l’automobile- Interview vidéo dans L’Argus TV, les décideurs

« …des critiques parfois virulentes dans un livre-brûlot qui dénonce un système inefficace... ». Philippe Rioux, La Dépêche du Midi

« ...ce pamphlet, tour à tour féroce et satirique, est adossé à une sérieuse enquête de quatre ans ». Bertrand de Saulieu, Motoservices

« Un bouquin particulièrement dérangeant qui dénonce la « crapulerie en col blanc ». A lire, si vous ne supportez plus les radars ». Moto-Légende N°208.

"J'ai énormément apprécié ce livre. Je savais déjà pas mal de choses, mais j'en ai appris encore d'autres. Résultat : je suis encore plus en colère ! Mais par les temps qui courent c'est une maladie dont je suis fier ! Charles Péot, directeur du Codever

« ...le livre écrit dans un style détonant ne laissera personne indifférent, surtout pas ceux qui en prennent pour leur grade… »
Nicolas Grumel, Moto-Magazine

"Félicitations pour les retombées presse. Bientôt le contrôle fiscal !"
Michel Lemarié,
photographe de presse





jeudi 5 novembre 2009

Pétition pour le repositionnement des radars


La sécurité routière fait partie des actions publiques les plus erratiques. Si quelques mesures se sont avérées efficaces dans le passé, d'autres n'ont jamais prouvé leur impact. Notamment celle mise en place depuis fin 2003, que l'on pourrait assimiler à une arnaque, combinant mensonge et inefficacité : les radars automatiques. Il ne s’agit pas ici de réclamer une sûreté routière sans répression ni gendarme, mais de dénoncer un système ni crédible, ni respectable, ni équitable et même dangereux pour notre avenir. Le système radars n’est pas crédible car son efficacité est scientifiquement infondée, au mieux très surestimée. Pas respectable, parce que nous sommes au-delà du simple mépris social : on verse ici dans la crapulerie en col blanc. Pas équitable, parce que ce sont souvent les conducteurs les plus raisonnables et/ou les couches les plus défavorisées de la population qui pâtissent des dérives du système. Et dangereux parce que les radars contrôlent la route, mais demain qui contrôlera ces milliers de boîtes à images sans cesse plus perfectionnées ?


Nous demandons donc aux autorités trois mesures simples et urgentes :

- un repositionnement des cabines-radars sur les endroits dangereux (sorties d’école, virages périlleux, et autres points noirs du système routier).

- une reprise en main du système par les députés (financement, gestion, stratégie etc.).

- un moratoire sur la pose de nouveaux radars, pour concentrer les efforts sur le repositionnement de ceux-ci.


En fonction des résultats obtenus après implémentation de ces trois mesures, les députés décideraient de la meilleure marche à suivre.

Chacun peut retrouver les principaux arguments soutenant cette pétition dans le livre de Jean-Luc Nobleaux, « Radars le grand mensonge », qui vient de paraître aux éditions Tatamis (http://www.tatamis.fr/)


Cette pétition sera transmise au gouvernement.

Pour signer la pétition cliquez ici.